jeudi 6 mars 2014

Logement social : l'opacité fait des victimes

Ils vivent à Saint-Mandé depuis plus de 40 ans. Elle est gardienne d’immeuble depuis plus de 20 ans. Sa fille vit à Saint-Mandé. Ils ne sont plus très jeunes (lui a 78 ans, elle 68), elle est fatiguée et souffre de divers problèmes de santé. Elle a donc demandé sa retraite. Sachant qu’elle perdrait son logement, elle a fait, il y a déjà un certain temps, une demande de logement social : à eux deux le montant cumulé de leur retraite avoisinera 1 500 euros.

Que leur fut-il proposé ? Un 20 m2 incluant un coin cuisine et un coin salle d’eau, ou un deux pièces au 5e étage sans ascenseur alors que cette femme aujourd’hui peine à monter le moindre escalier ! Et le maire sortant n’a pas hésité à leur faire part, dans un courrier, de son étonnement qu’ils n’aient pas accepté une de ces propositions. C’est d’autant plus inadmissible que, dans le même temps, quelques logements sociaux ont été attribués dans la plus grande opacité, sans que soient préalablement posés des critères de priorité. Il y a tout lieu de parier que si de tels critères avaient été définis, ce couple de gardiens bénéficierait aujourd’hui d’un logement dans notre ville, où ils ont vécu et travaillé.

Le maire sortant s’est toujours réservé le droit de pré-sélectionner les bénéficiaires de ce précieux sésame à Saint-Mandé, et ce avec l’approbation et le concours de sa première adjointe aujourd’hui tête de liste contre son mentor, qui ne voyait tout simplement pas l’utilité de la mise en place d’une commission d’attribution.

Pour une politique de justice sociale, mieux vaut décidément faire confiance à la gauche qu’à la droite, que celle-ci soit « avec » ou « sans étiquette » ! C’est la lutte contre de telles situations qui justifie mon engagement à gauche.

Geneviève Touati

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