lundi 24 février 2014

Toujours pas de panneaux de libre expression à Saint-Mandé : un droit élémentaire bafoué

Lors de la précédente mandature, l'opposition de gauche avait réclamé l'application d'une obligation légale : l'installation sur le territoire de la commune de panneaux de libre expression tel qu'il en existe dans l'immense majorité des villes de France toutes tendances politiques confondues. Cet affichage libre ou pour reprendre le terme officiel "affichage d'opinions et  publicité relative aux activités des associations sans but lucratif" est régi par la loi du 29 décembre 1979.

Face à cette demande légitime des élus de gauche, le maire sortant avait dû concéder dans son programme électoral de 2008 une mise en conformité de la ville avec la loi. Une fois réélu, en contradiction avec sa promesse de campagne il a dans un premier temps fait marche arrière, affirmant que ces panneaux risquaient de "faire sale dans la ville" (sic), puis devant l'insistance des élus de gauche, le même dans un second temps a pris le parti d'éluder désormais la question, évoquant "une étude de l'application de cette loi". À ce jour, au bout de 6 ans de mandature, l'étude est toujours en cours, les panneaux de libre expression ne sont toujours pas posés, le principe de la loi n'est toujours pas appliqué et la droit à la démocratie locale  toujours bafoué ! 

À titre de rappel, ces panneaux de libre expression ont comme finalité d'une part de donner aux associations culturelles, sportives, sociales, aux partis politiques de la ville la possibilité d'informer les Saint-Mandéens des manifestations diverses que chacun organise : fêtes, spectacles, rencontres, débats, etc., et d'autre part de donner aux citoyens un moyen d'expression. D'évidence l'installation de ces panneaux ne pourrait que contribuer à dynamiser la vie locale, donner un droit de parole à des associations qui ont peu de moyens d'expression, qui n'ont pas la possibilité d'accéder aux panneaux cadenassés (photo) et aux médias officiels de la mairie, et ce tout en évitant l'affichage sauvage sur les vitrines de certaines boutiques.

Une fois encore, quelle frilosité de la par du maire sortant ! La liberté d'expression fait-elle peur ? Pour notre part nous nous engageons à respecter la loi, nous nous engageons à installer ces panneaux de libre expression dès le début de la nouvelle mandature, nous nous engageons à ne pas autoriser un promoteur immobilier à utiliser le mobilier urbain comme support publicitaire pour commercialiser des appartements à plus de 8 000 euros le m2 comme c'est le cas actuellement dans notre commune.

Bernard Touati

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