lundi 28 octobre 2013

Bienvenue à toutes et à tous

Chers Saint-Mandéennes, chers Saint-Mandéens,

Les militants socialistes de notre ville m'ont élue, le 10 octobre dernier, tête de liste en vue des élections municipales de mars prochain.

J'aurai ainsi l'honneur et le plaisir de défendre les valeurs de gauche auxquelles nous sommes attachés, pour promouvoir une ville plus solidaire, une gestion municipale transparente et démocratique. Je serai entourée d'une équipe unie depuis de longues années, connue des Saint-Mandéens, fidèle à notre ville et prête à s'investir pour elle.

Ce blog de campagne prend la suite du blog des élus socialistes et écologistes au conseil municipal de Saint-Mandé, blog actif de 2007 à 2013, sur lequel vous pourrez retrouver les actions menées et les textes publiés durant la mandature qui s'achève. Espace d'information et d'échange, ce nouveau blog vous permettra de suivre nos actions, de nous faire part de vos attentes et de vos remarques.

Je vous donne rendez-vous, très prochainement, sur Internet, sur les marchés, dans nos réunions publiques et dans les bureaux de vote !

Bien cordialement à toutes et à tous,

Geneviève Touati

Gouvernance à Saint-Mandé, ou l’art des faux-semblants

Nous reproduisons ci-dessous l'entretien avec Geneviève Touati et Benoît Ains paru dans le deuxième numéro de Saint-Mandé socialiste (deuxième trimestre 2013, p. 2), journal de la section PS de notre ville (à retrouver dans son intégralité sur le site de la section).

Les élus socialistes dénoncent depuis de nombreuses années les problèmes de gouvernance à Saint-Mandé. Quelles sont les insuffisances dans ce domaine ?
La situation saint-mandéenne se caractérise par une extrême concentration des mécanismes de décision autour de la personne du maire, ce qui témoigne d’une conception passéiste du pouvoir, marquée par une certaine culture du chef. La personnalisation qui en résulte dans la communication municipale est souvent caricaturale et d’un autre âge. Le maire de Saint-Mandé ayant perdu son siège de député, cette tendance a peu de chance de s’inverser d’ici aux prochaines élections municipales. 
À tous les niveaux, la pratique de la concertation est par ailleurs en trompe-l’œil. L’information circule mal à l’intérieur du conseil municipal et dans les commissions, les élus n’étant pas suffisamment associés, en amont, à l’élaboration des textes. Ajoutons que la récente fracture survenue au sein même de la majorité municipale élue en 2008 semble avoir résulté, pour partie, de cet exercice trop solitaire du pouvoir. 

Dans l’actualité récente, quels sont les exemples concrets qui illustrent ces problèmes de gouvernance ? 
Un exemple simple : les élus socialistes ont demandé pendant plus d’un an à participer à la rédaction du cahier des charges préalable au renouvellement du marché de la restauration scolaire, le seul marché relevant cette année de la commission d’appel d’offres. Cette demande de bon sens n’a pas été satisfaite !
Second exemple : suite à un vote sur la modification du PLU présenté comme un simple toilettage destiné à corriger de petites erreurs portant notamment sur des classifications en « espaces verts », nous avons appris l’existence d’un projet de déménagement de la crèche départementale située rue de Bérulle et peut-être même du conservatoire. Il s’agirait de déplacer la crèche sur le terrain de l’IGN, or les familles n’ont à ce jour nullement eu voix au chapitre. Nous demandons en outre, depuis lors, des éclaircissements sur l’avenir du terrain qui serait rendu disponible par une telle opération : aucune réponse ne nous est fournie.
On touche ici au cœur du déficit d’information. Le maire fait voter des délibérations ponctuelles et purement techniques en apparence, mais qui s’intègrent dans un cheminement dont la finalité, discutable, n’est jamais explicitée et n’apparaît souvent qu’après coup. Pour la rue de Bérulle, on peut supposer qu’une parcelle aussi vaste ne resterait pas longtemps inoccupée, tant on sait que l’immobilier a horreur du vide à Saint-Mandé.

Comment fonctionne, dans ce contexte, la démocratie locale à Saint-Mandé ? 
Elle manque pour le moins de vitalité ! Il n’existe aucune structure de concertation du type conseils de quartier, et les Saint-Mandéens ne sont pas réellement associés à l’aménagement de leur cadre de vie. Les consultations « citoyennes » organisées ces dernières années se sont apparentées à des opérations de communication, les processus de débat et de décision restant toujours étroitement contrôlés pour ne pas remettre en cause les préférences de la municipalité. Faire davantage confiance à nos concitoyens permettrait pourtant d’éviter quelques aberrations, à l’image de ce jardin Alexandra David-Néel, minéral et inhospitalier, qui ne dispose pas même d’un bac à sable pour les enfants en bas âge. En l’absence de véritable structure d’écoute et de discussion, une partie de la population reste dans l’indifférence à l’égard des affaires communales, et ce désintérêt est profondément inquiétant.

Comment redonner le goût de la délibération collective aux Saint-Mandéens ? 
Plutôt que de monter en épingle quelques projets étriqués, il faudrait mettre en discussion les vrais enjeux d’avenir (inter-communalité, liens avec la capitale, transports dans le cadre du Grand Paris), forger une vision de long terme. Sous prétexte de défendre le particularisme de « Saint-Mandé, petit village » (dixit notre édile), le maire cache mal sa volonté de garder la mainmise sur un territoire géré comme un fief, refusant tout nouveau partage des responsabilités. Il serait temps de promouvoir une conception plus ouverte et moins orgueilleuse de la gouvernance locale !

Conseiller municipal d'opposition : un engagement au quotidien

Nous reproduisons ci-dessous l'entretien avec Geneviève Touati et Benoît Ains paru dans le premier numéro de Saint-Mandé socialiste (premier trimestre 2013, p. 2), journal de la section PS de notre ville. Le journal est à retrouver dans son intégralité sur le site de la section

À quoi sert l’opposition municipale ? 
La présence de l’opposition est de l’essence même de la démocratie. Elle participe du contrôle de l’exécutif municipal, peut saisir le tribunal administratif en cas d’illégalité et siège aux commissions d’appel d’offres, ce qui est essentiel pour la transparence financière. Elle a un représentant au comité d’action sociale et sanitaire (CCAS), à la commission des aides qui en dépend, ainsi qu’à la caisse des écoles. Elle est la porte-parole à part entière des citoyens qui ont voté pour elle, les tient informés des choix de la majorité ou des raisons pour lesquelles ils sont contestables, lorsque c’est le cas. Elle défend des projets auxquels la droite, bien souvent par idéologie, s’oppose : rappelez-vous du tramway parisien qui allait selon les élus UMP asphyxier notre commune ; aujourd’hui les mêmes dans le BMO applaudissent cette réalisation. Les élus et militants socialistes ont, en outre, contribué à l’organisation de la votation contre la privatisation de la Poste (510 votants à Saint-Mandé en 2009), avant de prendre en charge l’organisation des primaires socialistes, qui ont été en octobre 2011 un bel exercice démocratique (près de 1 300 votants). 

L'opposition peut-elle être efficace, autrement dit parvenir à promouvoir ses idées sur le terrain ? 
Bien sûr ! Elle est loin de se limiter à un rôle de figuration dans une commune où près de 40 % des électeurs votent maintenant à gauche. La timide évolution de la majorité UMP sur la question du logement social est ainsi en partie due à notre action. Quant à la réfection de l’avenue du Général-de-Gaulle, nous n’avons eu de cesse depuis quinze ans de la réclamer. C’est grâce aux élus PS que l’utilisation du chèque-vacances est aujourd’hui possible à Saint-Mandé, que la commission handicap s’est enfin réunie depuis l’année dernière comme l’exige la loi. 

Être élu d’opposition, est-ce un « sport de combat » ? 
N’allons pas jusque-là mais néanmoins il faut être tenace, chercher l’information qui bien souvent ne nous est pas communiquée spontanément. Nous ne nous situons pas dans une posture de contestation systématique mais constructive : quand un projet nous paraît conforme à l’intérêt de tous les Saint-Mandéens, nous le votons. Récemment, nous avons adopté à l’unanimité un vœu de soutien à l’hôpital Bégin. Enfin, nous avons le souci de maintenir des relations de courtoisie avec nos collègues de la majorité municipale, ce qui est la moindre des choses. 

Projetons-nous dans l’avenir : quelles seraient vos premières décisions si en 2014 la gauche emportait la mairie ? 
Une des premières mesures serait assurément l’application immédiate du quotient familial dans la restauration scolaire et pour toutes les activités proposées par la ville, gage d’une plus grande justice sociale. Tout aussi urgent, dans un souci de transparence : la mise en place d’une commission d’attribution des quelques logements sociaux gérés par la ville, ce que refuse le maire en dépit de nos demandes répétées. Nous développerions l’accueil des jeunes enfants : beaucoup trop de familles n’ont pas de places en crèche. Nous nous attacherions à fédérer la vie associative locale avec la création d’une maison des associations. Sur le plus long terme, nous nous efforcerions d’établir une réelle coopération avec les communes qui nous entourent, notamment avec Paris, Vincennes, Charenton. Il est ainsi dommage que le centre de la mémoire, projet que nous avons soutenu, n’ait pu se faire avec Vincennes, car il aurait permis, tout à la fois, l’accueil d’un plus grand nombre et un partage de charges budgétaires. Nous mobiliserions tous les moyens existants permettant d’aider les habitants à réaliser des travaux d’économie d’énergie (changement de vitrage par exemple), et surtout nous engagerions une véritable opération de sensibilisation sur ce point. Est-il besoin de le dire, nous installerions enfin des panneaux de libre expression !