lundi 2 décembre 2013

Accessibilité des commerces à Saint-Mandé : l'essentiel reste à faire

L'article 41 du chapitre III de la loi n°2005-102 du 11 février 2005 relative à l'égalité des droits et chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées prévoit pour 2015 l'obligation à l'accessibilité des lieux publics ou privés recevant du public pour toute personne en situation de handicap, notamment physique. Concrètement, cela signifie que pour 2015 tous les ''commerces'' (alimentaires, vestimentaires, coiffeurs, banques, agences immobilières, etc.) devront s'être mis en conformité avec cette loi en ayant adapté leurs locaux : rampe d’accès pour les fauteuils, toilettes adaptées pour les établissements de restauration, etc.

Qu'en est-il de la situation des commerces à Saint-Mandé ? L'essentiel reste à faire. L'état des lieux semble assez divers selon les quartiers de notre commune, mais de gros points noirs apparaissent. À titre d'exemple, sur l'avenue du général de Gaulle, entre le carrefour du général Leclerc et l'église, sur 96 commerces existants, d'après notre enquête seuls 23 sont en mesure de recevoir des personnes en situation de handicap physique, et donc 73 ne sont absolument pas accessibles. Les raisons évoquées par les commerçants que nous avons rencontrés sont multiples : manque d’espace pour installer un plan incliné, coût des travaux excessif, méconnaissance de la loi. Ces derniers mois, de nombreux commerces ont été amenés à fermer et d’autres ont pris leur place. Or force est de constater que peu de ces commerces pourtant nouveaux se sont mis en conformité avec la loi. 

Dans la grande majorité des cas, la bonne volonté des commerçants de notre ville n'est pas en cause. La question du rôle de la municipalité mérite quant à elle d'être posée. Sur le plan juridique en effet, il faut rappeler que tout nouveau commerçant qui souhaite réhabiliter, réaménager, modifier la vitrine d'une boutique existante doit en demander l’autorisation à la mairie, cette dernière devant s’assurer d’une part que ces transformations s’intègrent, s’harmonisent bien avec le cadre environnant et que, d’autre part, l’accessibilité répond bien aux normes exigées. 

Tel ne semble pas avoir été le cas à Saint-Mandé. Pourquoi ?

Bernard Touati

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