La majorité des communes urbaines ont opté pour une tarification de la restauration scolaire sur la base du quotient familial. Même Neuilly-sur-Seine. À Saint-Mandé, non. Ce serait trop compliqué, nous dit-on ! L’équipe en place préfère traiter la situation des familles les moins aisées au cas par cas. Celles-ci doivent demander audience pour tenter d’obtenir un tarif adapté. Il paraît pourtant plus simple et plus républicain de prévoir un dispositif s’appliquant à tous, calculé en fonction du revenu.
L’équipe municipale envisage par ailleurs de déplacer la crèche départementale, actuellement située rue de Bérulle, en proposant un nouvel emplacement à côté de l’hôpital Bégin. Cet éloignement du quartier des écoles compliquerait énormément la vie des parents et des grands-parents, notamment quand on pense aux trajets en poussette, qui relèvent encore souvent dans notre ville du parcours du combattant. La crèche départementale ne peut faire les frais d’une opération immobilière aussi lucrative soit-elle!
Les nouveaux rythmes scolaires, qui s’appliqueront à la rentrée 2014, constituent enfin un sujet de discussion majeur, insuffisamment mis en débat par la municipalité durant l'année 2012-2013. Celle-ci a récemment laissé entendre que le temps des activités péri-éducatives (TAP) sera certainement payant. Il est primordial, selon nous, que l'objectif de la gratuité jusqu'à 16h30 soit maintenu. Les TAP doivent par ailleurs constituer une opportunité en termes de vie citoyenne, permettant de faire découvrir de nombreux horizons à nos enfants. En complément du travail fourni par les services municipaux dédiés à l'enfance, dont les effectifs seront à renforcer si nécessaire, le recours aux forces vives de notre commune (associations et jeunes retraités) doit être envisagé, pour ces TAP, en étroite concertation avec les parents et les enseignants.
Sur ces sujets majeurs, nous comptons sur l'avis de tous.
Antoine Morin, conseiller municipal de Saint-Mandé entre 2001 et 2008
Article paru dans Saint-Mandé socialiste n° 3 (4e trimestre 2013, p. 3)
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